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MUTILATION GÉNITALE FÉMININE (MGF)

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La première fois que j'ai entendu parlé des mutilations génitales féminines – et que j'ai compris ce qu'elles signifiaient réellement – était dans le livre Ainsi soit-elle de l'auteure française et féministe Benoîte Groult. J’étais encore adolescente et cela m'a profondément ébranlée. Ce livre a été publié en 1975. Pourquoi les choses ont-elles si peu changé depuis ? Attirer l'attention sur la vulve, c'est aussi attirer l'attention sur les atrocités commises sur les organes génitaux féminins partout dans le monde, chaque jour, pour contrôler la sexualité féminine au nom de la tradition. 

 

Plus de 200 millions de femmes et de jeunes filles en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales féminines. On estime que plus de 4 millions de filles sont exposées au risque de MGF chaque année, dans des communautés d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient, d'Europe de l'Est et d'Amérique du Sud, mais aussi dans de nombreux pays occidentaux, où les MGF sont pratiquées parmi les populations de la diaspora (on estime que 600 000 femmes vivant en Europe aujourd'hui ont subi des MGF). 

 

Les procédures pratiquées sont les suivantes : 

• CLITORIDECTOMIE (MGF de type I) : Ablation partielle ou totale du clitoris et du capuchon. 

• EXCISION (MGF de type II) : Ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres.

• INFIBULATION ou pharaonique (MGF de type III) : Rétrécissement de l'orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans ablation du clitoris. Une petite ouverture est laissée pour permettre à l'urine et au sang menstruel de s'échapper. Une infibulation doit être ouverte soit par des rapports sexuels avec pénétration, soit par une intervention chirurgicale. Elle est souvent re-suturée après l'accouchement (pour rendre la femme 'serrée' pour le mari) et aussi à la demande du mari pour 'protéger' sa femme quand il s'absente. Une femme peut ainsi subir plusieurs réinfibulations et désinfibulations au cours de sa vie.

• AUTRES PROCÉDURES NUISIBLES aux organes génitaux féminins pour des raisons non médicales, par exemple : piqûre, perçage, incision, grattage des tissus entourant le vagin, cautérisation du clitoris, étirement des lèvres, introduction d'herbes corrosives dans le vagin pour provoquer des saignements et un rétrécissement... (MGF de type IV).

 

Les MGF sont généralement pratiquées sur les jeunes filles entre l'enfance et l'âge de 15 ans, à l'aide de ciseaux, de couteaux spéciaux, de morceaux de verre ou de lames de rasoir. L'anesthésie et les antiseptiques ne sont généralement pas utilisés. Les conséquences immédiates des MGF sont des douleurs et des saignements importants, un choc, des infections, des difficultés à uriner, des blessures aux tissus génitaux voisins et la mort. Le traumatisme et la douleur infligés ne s'arrêtent pas à la procédure initiale, mais se poursuivent le plus souvent sous forme de torture continue tout au long de la vie de la femme.  

 

Des liens pour plus d'informations ici.

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